C’est un revirement stratégique chez Buddha bar, la bien connue chaîne de bars branchés pour hipsters, aux tarifs inversement proportionnels à l’originalité de leur carte.
« Auparavant, on cherchait les lieux en centre-ville près des zones touristiques, un peu comme toutes ces chaînes H&M, Zara, Starbucks, Macdo, qui font l’originalité d’à peu près tous les centre-villes du monde. Mais depuis quelques temps, on s’est rendus compte que les anciens lieux de soins étaient, à l’image de l’Hôtel-Dieu de Lyon, une zone de chalandise parfaite. »
Un représentant du groupe George V, propriétaire des Buddha Bars
« Comme avec la crise du Coronavirus, les hipsters se sont rendus compte qu’ils étaient eux-aussi mortels, ils vont naturellement se mettre à chercher nos bars dans des lieux qui leur laissent penser qu’ils pourraient être soignés. » ajoute ce représentant.
« Heureusement, aucun de nos clients n’a réalisé qu’à l’Hôtel-Dieu, des soins, il n’y en a plus. Mais la perspective de devoir être confinés dans l’hôtel 5 étoiles Intercontinental en cas de suspicion de Covid-19 leur plaît beaucoup. Et ce qui plaît à nos clients nous plaît également chez Buddha bar. » ajoute-t-il avant de s’enfiler une Heineken (à 7 EUR NDLR) en terrasse, où nous menons notre interview, avant de nous proposer un Mojito, vraisemblablement le cocktail le plus original de la carte.

Manéo Tinquen aime sa ville de Lyon depuis qu’il y a posé ses valises, à sa naissance.
Il a vu sa ville passer du statut de vieille bourgeoise guindée à néo-hypster-twee et ne sait pas vraiment si la direction est la bonne.
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