Photo par Pierre Ducher
Lyon, capitale d’à peu près tout, sauf de la France, continue d’essayer de trouver des idées afin de damer le pion à Paris.
« On doit être plus innovants, plus choquants dans nos propositions d’événements. Autant on a été bons avec les événements culturels de type biennale, autant sur le happening religieux, la fête du 8 décembre commence à faire vieillotte. On associe Fourvière à des ch’tis lumignons innocents et trois feux d’artifice. On ne sait plus trouver des idées aussi choc qu’à Paris pour faire parler de nous. »
Un responsable anonyme du pôle événementiel de la ville.
Suite à l’incendie de Notre-Dame, la presse s’est faite les choux gras de l’événement, causant sa redécouverte par les français, alors que pour la plupart d’entre eux il était juste devenu un vague élément d’une comédie musicale à succès.
« Pour ne pas se faire distancer par Paris, il faut qu’on agisse. » témoigne un conseiller municipal de la majorité. « Nous avons donc prévu de proposer au prochain conseil municipal de brûler une bonne partie du toit de la basilique de Fourvière. Nous comptons faire les choses proprement et lancer un appel d’offre : il faut que le prestataire soit capable de démarrer un incendie qui paraisse effroyable, pour que toute la presse nationale en parle, sans toutefois menacer de cramer toute la colline de Fourvière. La maire du 5ème, Béatrice Gailliout a bien un peu protesté, mais Gégé a tapé du poing sur la table, rappelant qu’elle lui devait quand même son élection, et que cela lui avait coûté une dispute conjugale avec Caroline. »
« L’appel d’offre sera transparent et ouvert à tous, même si Vinci a vraiment toutes les chances de l’emporter. » précise d’ailleurs Gérard Collomb, visiblement enchanté par la proposition.

Manéo Tinquen aime sa ville de Lyon depuis qu’il y a posé ses valises, à sa naissance.
Il a vu sa ville passer du statut de vieille bourgeoise guindée à néo-hypster-twee et ne sait pas vraiment si la direction est la bonne.
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